BDFIL regrette le plan de restructuration qui touche la presse romande

L’annonce de la fusion des rédactions de 24 Heures, La Tribune de Genève et Le Matin Dimanche par Tamedia, impliquant la suppression de 25 postes, met en péril la diversité de la presse romande. Le festival BDFIL exprime sa vive inquiétude et son soutien à cette presse cruciale pour la culture régionale et la bande dessinée suisse.

La presse a joué un rôle clé dans l’essor de la BD en Suisse. Beaucoup de créateurs et créatrices suisses, comme Mix & Remix ou Patrick Chappatte, se sont épanouis à travers des collaborations régulières avec la presse romande. L’exemple de la française Pénélope Bagieu (invitée d’honneur du festival en 2023), qui a fait ses débuts dans Femina, illustre bien l’importance des médias romands dans la mise en lumière de talents émergents même au-delà de nos frontières. Plus largement, la presse romande offre aux dessinateurs et dessinatrices une plateforme unique, les intégrant dans la vie journalistique tout en leur permettant d’affirmer un point de vue artistique et critique.

Ces interactions ont non seulement nourri un lien culturel fort entre les journaux et le 9e art, mais aussi soutenu la bande dessinée, les artistes et les festivals de bande dessinée. Sans la presse romande, où la BD et les événements liés à la bande dessinée trouvent une visibilité indispensable, qui parlera de nous, des artistes suisses, de la passion romande pour la lecture de bande dessinée? L’affaiblissement de cette presse représente donc une menace directe pour notre écosystème.

BDFIL appelle ainsi à préserver cet espace d’expression irremplaçable, garant de la diversité culturelle romande et de la vitalité de la bande dessinée suisse. Le festival continuera à collaborer étroitement avec le service public, la presse privée et les publications indépendantes, attaché à la diversité culturelle et médiatique qui participe à la richesse de la Suisse et qui mérite notre engagement.